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Interview : Sarah Daniel Hamizi, la barbière favorite des hommes
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Sarah Daniel Hamizi s’est imposée depuis quelques années dans un monde dominé par les hommes. Plus connue sous le nom, “La Barbière de Paris”, elle inaugure son deuxième Barbershop au Coeur de Paris. 200m2 destinée uniquement à la gente masculine.
Création d’une nouvelle gamme de produits, livre, centre de formation, Sarah Daniel Hamizi a plus d’un tour dans son vanity ! Rencontre avec l’es-experte de la barbe.
Maud Marjolet -
1- Pourquoi ouvrir un second barbershop ?
Il était très difficile de répondre à la demande dans notre premier salon, devenue trop petit. Face à une sollicitation de plus en plus importante nous souhaitions accueillir plus de personnes.
Ce nouveau salon de 200m2 est situé en plein centre de Paris, dans le 1er arrondissement, un emplacement de premier ordre.
2-Comment avez-vous décidé de passer de la coiffure à la barbe ?
Lorsqu’on est coiffeur specialisé pour hommes, on tombe forcément dans la barbe ! Les deux se complètent. Par ailleurs, je voulais être barbière avant d’être coiffeuse. Quand j’étais tout petite je voyais mon grand père se raser à l’ancienne, au coupe-chou, je le regardais faire et j’étais passionnée par cette gestuelle, ce bruit du crépitement de la lame sur la peau…etc.
Je me disais : “Un jour je veux faire ce métier, je veux raser les garcons”. Et pour être barbier, il faut d’abord être coiffeur pour homme, l’un ne va pas sans l’autre.
3-Est-il plus difficile en tant que femme de s’imposer dans ce domaine réservé aux hommes ?
Oui, cela a été très difficile, comme dans beaucoup de métiers réservés aux hommes, or il faut faire sa place, avoir de la personnalité.
Et puis surtout il faut maîtriser, connaître son métier sur le bout des doigts pour être accepté et reconnu. J’ai grandi dans le milieu professionnel autour de deux barbiers, Jean-Louis Bourasseau et Osan Turak. Il fallait vraiment en vouloir, car les messieurs ne veulent pas toujours se faire raser pas une femme !J’ai du apprendre à être, patiente, à l’écoute, redoubler d’efforts pour être acceptée en tant que symbole feminin.
Et leur prouver aussi, que oui je sais m’occuper d’une barbe, je sais ce que c’est de se raser. Souvent on me disait : “Mais vous ne savez pas ce que c’est de se raser”. A mes débuts, afin de m’imprègner, sentir le contact de la lame sur la peau, j’appliquais de la mousse sur les jambes et je me rasais au coupe chou, j’ai appris aussi de cette façon ! -
4-Comment expliquez-vous ce retour à la barbe et plus spécifiquement de la big barbe depuis 2 ans ?
C’est un phénomène lié à l’évolution de la société, aujourd’hui. La barbe est acceptée par la société dans tous les metiers, car elle est entretenue. Mais ce phénomène de mode est bien dépassé, la big barbe, c’était la mode il y a 4, 5 ans. Aujourd’hui, elle s’est instaurée dans la société car les hommes se donnent les moyens de l’entretenir correctement.
Des professionnels répondent désormais à la demande, ce qui n’était pas le cas à une époque. Nous donnons des conseils aux clients et les accompagnons dans leur demarche, comme dans la coiffure. Et puis la barbe longue c’est une façon de se métamorphoser.Elle affine le visage et c’est aussi une question de morphologie ; le poil permet à certains hommes de révéler leur âme.
5-Avec quelles marques travaillez-vous?
Nous travaillons avec la marque Martin De Candre, Barbe N Blues, Plisson pour les blaireaux, Thiers Issard pour les coupes chou, Acqua di Parma et Integrall qui propose de merveilleux produits.
Aujourd’hui, nous travaillons sur une gamme “La Barbière de Paris”: savon à barbe, huile à barbe, tous les produits utilisés pour la barbe.
6-Selon vous, quelles sont les tendances à venir ?
Il y a un phénomène recurrent : Chaque année un mouvement nommé le movement Movember, a lieu une fois par an au mois de novembre.
Son but est de lutter contre le cancer de la prostate et les maladies masculines. L’objectif est de se faire pousser la moustache et de la garder pendant tout le mois de novembre afin de sensibiliser les gens.
On observe aussi un autre phénomène : Le retour de vacances.
Tout le monde s’est laissé pousser la barbe donc on assiste à cette tendance du mois de septembre: La barbe longue, Hipster, mais qui va tout doucement se transformer en moustache. -
Clip la Barbière de Paris
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La taille d'une moustache
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