• 6 QUESTIONS A PATRICK SAUBAL, coiffeur à la tête de 10 salons de coiffure
  • 6 QUESTIONS A PATRICK SAUBAL, coiffeur à la tête de 10 salons de coiffure

  • Patrick SAUBAL a démarré la coiffure en 1984. Il est à la tête de 10 affaires sous enseigne Pascal COSTE et PEOPLE, et gère avec son associée un effectif de 70 collaborateurs.

    1. Vous êtes à la tête d’un groupe de 10 salons. Quels sont vos défis quotidiens ?
    A vrai dire, je ne sais pas si cette notion de « groupe » me correspond. Pour moi, un groupe se situe à une échelle supérieure, et nécessite des structures beaucoup plus lourdes. Disons que je me considère plutôt comme un chef d’entreprise, coiffeur, à la tête de 10 affaires.
    Pour répondre à votre question, je dirai que mon principal défi est justement d’éviter d’avoir des défis, et pour cela je crois qu’il y a trois points clés :

    • Anticiper le plus possible.
    • Veiller à ce que nos managers de salon soient impliqués et motivés tous les jours afin qu’ils soient de vrais moteurs auprès de leurs équipes.
    • S’impliquer personnellement et donner envie à l’ensemble des équipes d’avoir elles-mêmes envie.
    Ce travail autour de la dimension humaine est l’axe central de mon quotidien, car je suis convaincu que les résultats proviennent essentiellement de la motivation des collaborateurs.

    2. Comment fait-on pour bâtir un groupe comme le vôtre ?
    Jusqu’à une certaine époque, j’ai développé les affaires en m’associant avec des collaborateurs dont je connaissais le potentiel et l’ambition. Plus tard, j’ai fini par leur céder ces affaires. A tel point que, si je compte bien, j’ai créé au total 22 affaires au cours de ma vie !
    Le vrai virage, je l’ai pris suite à la rencontre de mon associée actuelle, qui m’a stimulé à franchir un cap. Etre bien entouré est donc une condition essentielle.
    Par ailleurs, je dois admettre qu’être franchisé au sein d’un groupe m’ a permis d’acquérir un certain nombre de méthodes incontournables.

    3.La quête de nouvelles ouvertures n’est pas une fin en soi. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous développer ?
    En effet, je n’ai jamais eu pour objectif de monter un nombre précis de salons. Je crois au fond que ce sont mes collaborateurs qui m’ont poussé, car eux-mêmes ont des envies et des besoins d’évoluer, et il aurait été dommage que je ne profite pas de cette aubaine.

    4.Gérer 10 affaires n’est pas de tout repos ! Quelles sont pour vous les clés du succès, et à contrario les pièges à éviter ?
    Trois facteurs sont indispensables :

    • Bien définir son axe commercial : son positionnement, ses prix, ses emplacements etc .
    • Choisir les bons collaborateurs et les mettre au bon poste.
    • Se remettre constamment en question, car les choses évoluent très vite autour de nous.
    Concernant les pièges :
    Promouvoir un coiffeur à un poste de manager non pas pour ses compétences mais pour son ancienneté dans la société s’avère être souvent une grave erreur.
    Se prendre pour le roi du monde parce qu’on a monté quelques affaires, que les banques suivent, et penser que l’on devient intouchable. Prendre la « grosse tête » est le pire qui puisse arriver.

    5. Quel est votre constat du marché de la coiffure à l’heure actuelle, et selon vous quels sont les défis majeurs qui sont lancés aux coiffeurs pour appréhender positivement l’avenir ?
    Je pense qu’il y a plusieurs marchés dans la coiffure : du low-cost jusqu’au haut de gamme, en passant par des innovations comme les bars à couleur ou les bars à frange. Un constat est clair en tout cas : couper les cheveux ne suffit plus.
    Du coup, quel que soit son axe, les défis sont les mêmes :

    • Etre positif en toute circonstance : il faut croire en son projet tout en sachant se remettre en question.
    • Trouver des services nouveaux et ne pas hésiter à surfer sur des tendances ou des modes. Je pense qu’il ne faut pas avoir une vision figée, mais bien au contraire faire preuve de créativité en optant pour la mise en place de services innovants, quitte à ce qu’ils ne durent qu’un temps.
    • Exploiter réellement le potentiel que nous avons sur l’axe de la vente de produits ou de matériel.
    • Enfin, se fixer des objectifs annuels clairs et rationnels, et mettre en place des budgets sont devenues deux conditions essentielles. Le temps où l’on faisait les choses sur un effet d’impulsion est révolu, car nos entreprises ne peuvent plus se le permettre.

    6.Enfin, de nouveaux projets pour les 5 ans à venir ?
    Oui et non ! Nous savons que nous sommes prêts d’un point de vue financier à partir sur de nouveaux projets, mais nous ne nous imposons rien. En revanche, nous observons et restons à l’affût de véritables opportunités, que nous saurons saisir en temps voulu.

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