• A la rencontre de Jean-Claude Gallon
  • A la rencontre de Jean-Claude Gallon

  • Jean-Claude Gallon est un artiste du cheveu. Une icône de la coiffure qui œuvre avec humilité depuis toujours. Les actrices du monde entier et les illustres inconnues sont accros à son sens de l’observation, de l’écoute et de son coup de ciseaux. Coiffeur fétiche des maisons de Haute Couture, du cinéma, des magazines, il officie aujourd’hui dans un salon écrin et prépare un livre… rencontre.
    Christine Margossian

    L’enseigne de votre salon porte le nom de Jean-Claude Gallon Cheveux, pouvez-vous préciser votre message ?
    J’ai voulu préciser que le sujet de cet espace est bien le cheveu. À l’honneur une profession avec ses outils représentés par la coupe, la couleur, la création.
    Pour mettre en valeur ce métier j’ai choisi le luxe d’un lieu intimiste pour travailler la différence et le sur- mesure.
    Comme j’aime le dire, pour moi le luxe n’est pas forcément synonyme d’immensité. C’est avant tout une possibilité, celle de s’exprimer !
    Jean-Claude-Gallon

    On parle souvent de vous comme le coiffeur chouchou des stars, des couturiers, des rédactions...
    Je ne me reconnais pas dans tout cela. J’ai un parcours traditionnel au départ et une personnalité qui a besoin de liberté. Dès que j’ai fait le tour d’un sujet, ma curiosité me pousse à ne pas me sentir enfermé. J’aime pousser toujours plus loin mes expériences, aller plus loin encore et encore. Je ne suis donc pas un coiffeur que l’on met dans une case.
    D’ailleurs lorsque je sens que l’habitude s’installe, que je ne délivre pas un message artistique novateur je préfère me retirer pour me laisser le temps de l’objectivité, de la recherche.

    Ce que vous présentez s’applique aussi à l’évolution de vos salons ?
    Oui effectivement. J’ai commencé avec le salon appartement de la rue Saint Honoré déjà très confidentiel, puis je suis devenu directeur artistique de la maison CARITA.
    C’est d’ailleurs dans la célèbre maison que j’ai découvert le travail en cabines et l’importance de se sentir bien compte tenu du temps passé. Puis en 2003, j’ai créé les Salons d'Hôtes pour l'académie Kokusaïbunka. Puis en 2007, je décide d’aller à l'essentiel au 3 rue Paul Louis Courier. Ce dernier écrin est vraiment une boîte à bijoux et tout dans le design évoque le cheveu.

    Quel est le cheminement de vos clientes dans cet écrin ?
    Les shampoings se font dans des espaces individuels. L’univers des cabines est assez sombre pour optimiser ce premier contact avec l’entreprise et ainsi faciliter notre concentration sur les rituels de soins. Puis je continue dans mon espace où l’on peut voir, grâce à la disposition des miroirs, l’évolution du travail de tous côtés. C’est là que j’aime « humaniser » le cheveu.
    Le cheveu c’est la vie, une forme, une direction…

    Quel est votre regard sur la profession aujourd’hui ?
    Le niveau de l’expertise de la coiffure a bien diminué. Le métier se banalise et toute une génération de femmes ne sait pas ce qu’est un beau travail, mais elle ne se plaint pas puisqu’elle ne connait rien d’autre.
    Je m’explique si vous n’habituez pas votre palais à accueillir des saveurs délicates, repérer différents goûts, trier des formes, vous ne vous délecterez que de choses …plus médiocres.
    Et bien c’est pareil pour la coiffure ! D’ailleurs si je dois rendre hommage à celle qui a éduqué mon sens de l’esthétisme c’est bien à ma mère. Elle a cette intuition pour le bon sens, le bon goût.

    Avez-vous de nouveaux projets ?
    Oui j’en ai un qui me tient à cœur en particulier, celui d’écrire un livre.
    Je travaille depuis toujours dans une forme d’art éphémère et là avec l’écriture je souhaite laisser une empreinte. Mais si vous permettez, je vous en parlerai plus le moment venu !

    Jean-Claude GALLON
    3, rue Paul Louis Courier
    75007 PARIS
    www.jc-gallon-cheveux.com
  • Salon Jean Claude Gallon

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