• Bangkok à Lyon au Sukhothai
  • Bangkok à Lyon au Sukhothai

  • Ils sont jeunes, beaux et talentueux. Ils, c’est Kris et Daï. Couple uni à la ville, comme au Sukhothai, le nouveau salon hype à Lyon. Conversation avec deux passionnés de beauté.
    Christelle Pereira

    Le concept du salon ? Nous souhaitions faire quelque chose d’atypique, qui nous ressemble. Nous sommes férus de l’Asie, surtout de l’Asie du Sud-Est. Nous avons chiné beaucoup d’objets là-bas, dont une bonne partie est exposée dans le salon. En terme de technique de travail, nous travaillons essentiellement sur cheveux secs. C’est la différence avec d’autres salons, car nous sommes très peu dans la région à maîtriser cette technique.

    Votre parcours respectif ? Daï : J’ai fait mes armes à Paris, puis j’ai suivi des stages parmi différentes écoles de coiffure anglo-saxonnes. C’est de là que j’ai appris la coupe sur cheveux secs. Là-bas, toutes les coupes de cheveux démarrent sur cheveux secs. La différence entre cheveux secs et cheveux mouillés, c’est que sur cheveux secs, on travaille vraiment dans la direction et dans le tombé naturel des cheveux, ce qui permet de rectifier, apporter ou supprimer des volumes. Dans la coiffure, deux métiers sont associés : le coupeur et le technicien coloriste. Pendant des années, on a séparé ces disciplines en pensant bien faire, mais au final, on revient au polyvalent. C’est très important, tout simplement parce que nous devons mettre en valeur les reliefs, à savoir coupe et couleur.L’idéal est de combiner couleur et coupe. L’un ne va pas sans l’autre, c’est un ensemble. Kris : Je suis dans la coiffure depuis 20 ans. J’ai commencé dans un salon haut de gamme et classique, chez Courrèges, puis dans des salons plus contemporains, qui m’ont permis d’avoir un panel de techniques sur cheveux mouillés. Ces dix dernières années je pratique la coupe à sec, puisque Daï, mon épouse m’a formé. J’ai également exercé ponctuellement sur des shooting photo en studio.

    Vous avez toujours exercé à Lyon ? Kris : Essentiellement oui. Dai : J’ai d’abord été sur Paris, puis je suis passée entre les mains de Claude Juillard, personnalité très influente dans le domaine de la coiffure. Même si le mot visagisme aujourd’hui reste abstrait, Claude m’a enseigné beaucoup de choses. Travailler avec des visuels, comprendre la gestuelle des personnes qui sont complètement novices à la coiffure. Travailler le dialogue en clientèle permet de travailler sur mesure. Une cliente peut exprimer quelque chose, le coiffeur peut interpréter autre chose, et au final, le résultat n’est pas du tout convergent ! Le travail avec les visuels, l’écoute et la compréhension de la gestuelle des clients permet d’aboutir à un résultat qui se rapprochera quasiment de la réussite. Il y a toujours un dénominateur commun entre les trois. Cela confirme le choix de la cliente et la compréhension du coiffeur. Cette expérience avec Claude Juillard m’a enrichie, avant de parcourir l’hexagone.

    Le Sukhothai hairdresser- 700 x 394

    Les attentes de vos clients ? Kris : Le temps qui est accordé au client, et l’écoute. En moyenne le temps que l’on accorde pour une coupe/brushing est d’1h/ 1h30. C’est la plage horaire que l’on réserve aux clients. Au Sukhothai, nous mettons donc en moyenne 2 à 3 fois plus de temps que dans un salon classique. Tous les rendez-vous débutent par un entretien, dans le petit salon d’attente. Nous travaillons avec des books et nous approfondissons l’attente de la cliente. Ensuite la technique du travail sur cheveux secs, c’est quelque chose qu’on ne trouvera pas forcément ailleurs.
    Daï : C’est exactement comme chez le médecin : nous pouvons vous trouver un remède, mais il faut discuter des symptômes ! Et nous trouvons la solution en écoutant les clientes. Automatiquement, une cliente qui parle de ses cheveux , fait une gestuelle précise. La gestuelle c’est un langage. Après il faut savoir la décrypter ! En second temps, c’est l’adaptation en terme esthétique pour la cliente, mais aussi en terme de coiffage à la maison. C’est à dire qu’une cliente qui n’aime pas vraiment se coiffer chez elle, nous l’orienterons de préférence sur quelque chose de très pratique sans enlever le côté esthétique. On se base beaucoup sur le quotidien des clients. 80% des personnes aujourd’hui ne veulent plus se coiffer, nous avons donc intérêt à maîtriser le placement des volumes, la texturisation des cheveux, un gain de temps et un confort important pour nos clients. D’où la fidélisation des clients, car il faut vraiment travailler la matière.

    Côté tendances, que pensez vous du retour aux cheveux courts, comme des couleurs intenses, telle que le platine ou le roux flamboyant ? Daï : Nous sommes ouverts à tout ! Et je trouve que la tendance anti-tendance, c’est encore mieux ! Soit vous innovez, mais copier c’est déjà trop tard. En tant que coiffeurs, il faut avoir un œil aiguisé, car la coiffur, ce n’est pas seulement couper des cheveux, mais aussi décrypter ce qui se passe autour, capter une influence. La force des anglais c’est l’innovation. Ils vont mettre sur le marché une tendance qui ne marche pas forcément, qui prendra forme dans la rue, avant d’intégrer d’autres pays. Regardez le succès du Tie & Dye ! Kris : Les tendances ne sont pas à suivre, mais plutôt à créer !

    Sukhothai 21 rue Longue 69001 Lyon Sur rendez-vous du mardi au samedi. www.facebook.com/Sukhothai.hairdresser
    Photos ©Laure Delvigo
  • Le Sukhothai hairdresser

    ©Photos Laure Delvigo

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