On n’a jamais vu d’épais nuage toxique sortir d’un salon de coiffure, et les coiffeurs ne déversent pas laque, gel pour les cheveux et autres shampooings dans les rivières. Pourtant, un salon de coiffure n’est pas franchement écolo. L’équipe fondatrice des salons Carré d’Art l’a bien compris et tente de minimiser au quotidien son impact sur l’environnement.

 

Dans la ville de Reims, il existe deux salons Carré d’Art, dirigés par trois comparses : Magaly la créatrice, Pascale la responsable management et Carole la gérante. Toutes trois sont aussi coiffeuses, spécialisées dans le TIE & DYE, les cheveux afro/métissés, les lissages brésilien et japonais, les coiffures de mariées et les conseils personnalisés... et en écologie après une prise de conscience survenue il y a plusieurs années déjà : « notre métier est quand même source de pollution », a déclaré Carole dans une interview accordée à LiveCoiffure.com Repéré grâce à son investissement écoresponsable, Carré d’Art bénéficie depuis trois ans du label « Développement durable, mon coiffeur s’engage », attestant de sa démarche en faveur de la nature.

 

Des mesures concrètes

Les deux salons sont ainsi équipés pour lutter contre le gaspillage d’eau, de chauffage et d’électricité. Ampoules LED pour les lumières et les appareils, douchettes économes en eau pour les bacs à shampooing, tri permanent des déchets et produits « gamme verte » ont peu à peu fait leur apparition chez Carole, Magaly et Pascale.

 

A travers des journées de sensibilisation et des ateliers découvertes, les propriétaires ont également sensibilisé leurs équipes aux gestes simples qui peuvent faire la différence et éviter le gaspillage.

 

L’importance de l’eau

C’est principalement l’usage excessif de l’eau qui préoccupe les trois éco-coiffeuses. « On est toujours en train de laver, toujours en train de rincer. Que ferons-nous si demain, des restrictions sur l’eau nous sont imposées?», s’interroge Carole, consciente de l’importance de cet élément dans la coiffure. Engagée, elle adresse un message à ses confrères et consœurs : « N’ayez pas peur de faire la démarche pour le label « Développement durable, mon coiffeur s’engage », parce que c’est à nous de montrer la voie…nous avons les moyens de sensibiliser les gens, il faut en profiter »! Alors, à quand un « éco-brushing »?   Laureline Siguret pour LiveCoiffure.com