Comment en finir avec les pellicules ?

Plus de 30 % des Français ont des pellicules. Ce problème — qui touche davantage les hommes — peut être à l'origine de vrais complexes, nous sommes tous susceptibles d'avoir des pellicules dès la puberté.

Le principal responsable des pellicules ?

Un champignon microscopique — appelé pityrosporum ovale - naturellement présent dans notre microflore cutanée. Sous l'influence de divers facteurs, ce champignon prolifère, entraînant un déséquilibre de la flore.

Résultat : celle-ci accélère le processus de renouvellement épidermique. La peau du cuir chevelu, comme celle de notre corps, se renouvelle effectivement toutes les trois semaines : les cellules mortes s'éliminent pour être remplacées par de nouvelles cellules. Lorsqu'il est bien réglé, ce phénomène passe totalement inaperçu. Mais, sous l'action irritante du pityrosporum, l'élimination des cellules se fait en 15, 10, voire 7 jours au lieu de 21. D'où une accumulation de squames blanchâtres à la surface du cuir chevelu

La faute aux hormones ?

Fruit d'un déséquilibre, l'état pelliculaire n'est donc pas une maladie. Sa principale caractéristique : lorsqu'il s'est produit une fois, il récidive toujours. Le Pityrosporum ovale se nourrissant de sébum, les cuirs chevelus gras y sont plus particulièrement exposés.

« Les troubles hormonaux constituent un facteur déclenchant puberté, période prémenstruelle et préménopause... les androgènes excitent les glandes sébacées » explique Femmes Références.

On évoquera aussi le stress (qui induit des sécrétions d'androgènes), l'hérédité, une alimentation déséquilibrée, la maladie, la fatigue, la pollution et les cosmétiques décapants ou mal adaptés.

Les pellicules tombent sur vos épaules…

Et parsèment vos vêtements d'une fine... pellicule neigeuse. Ces petites squames se détachent facilement du cuir chevelu. Sec de nature, celui-ci prend alors un aspect farineux. Ce sont les pellicules sèches. Point positif : avec un bon traitement, on en vient à bout rapidement.

…ou restent collées au cuir chevelu

Jaunâtres et plus épaisses, les pellicules grasses sont formées d'une accumulation de sébum. Comme elles restent collées au cuir chevelu, elles ont tendance à l'irriter et à l'asphyxier.

Du coup, elles provoquent des démangeaisons et peuvent être un facteur aggravant de la chute des cheveux. Elles sont plus difficiles à éliminer que les pellicules sèches. Point positif : elles ne s'égarent pas sur les vêtements.

Consultez un dermatologue

Si c'est la première fois que cela vous arrive, un diagnostic précis et une prescription adaptée régleront le problème rapidement. Si les pellicules réapparaissent, vous pourrez vous auto-prescrire le traitement qu'il vous a conseillé. Il est possible qu'il s'avère inefficace avec le temps : cela signifie que le Pityrosporum s'est adapté et lui résiste. Dans ce cas, consultez à nouveau.

Quand cela cache un autre problème

Si votre état pelliculaire est sévère et qu'il résiste aux traitements, il peut s'agir d'une dermite séborrhéique, voire d'un psoriasis. La première se manifeste par des plaques localisées, des croûtes épaisses, squameuses et graisseuses, avec une inflammation et de fanes démangeaisons. Le second prend la forme de plaques inflammatoires recouvertes de squames blanchâtres avec une irritation du cuir chevelu, mais aussi des coudes, des ailes du nez et des genoux. Dans les deux cas, le traitement est médical.

Des soins rééquilibrants

Il n'existe pas de traitement qui règle le problème définitivement. Le déséquilibre peut en effet se reproduire à tout moment. Il existe toutefois des traitements efficaces, à utiliser dès l'apparition des pellicules. Formulés à base d'actifs antifongiques, comme la piroctonolamine, le sulfure de sélénium, ou encore les imidazolés, ils agissent à plusieurs niveaux : ils aident à normaliser la division cellulaire, à lutter contre la prolifération microbienne, à faciliter l'élimination des cellules mortes, à apaiser les démangeaisons et, en cas de pellicules grasses, à réguler l'hyperséborrhée. A vous d'agir sur les causes externes en ménageant votre stress et votre fatigue, et en adoptant une alimentation équilibrée.

Questions / réponses sur les pellicules

Les colorations aggravent-elles l'état du cuir chevelu ?

Les colorations à base d'ammoniaque, les shampooings détergents ou la chaleur du séchoir irritent le cuir chevelu et, de ce fait, peuvent entraîner le développement des pellicules.

Les conditions climatiques sont également en cause humidité et brusques variations de température font de l'hiver une période qui favorise l'état pelliculaire. En été, le problème tend à s'atténuer.

Je porte souvent des chapeaux. Cela peut-il provoquer des pellicules ?

Vous pouvez porter des bonnets ou des chapeaux toute l'année. Néanmoins, attention aux couvre-chefs trop étanches : ils empêchent la sueur de s'évaporer, ce qui peut favoriser le développement du pityrosporum ovale.

Mon hygiène est-elle en cause ?

Rassurez-vous : avoir des pellicules n'est pas synonyme d'une hygiène défaillante. Mais si elle est parfaitement adaptée, elle contribue à résoudre le problème.

Si je me lave les cheveux tous les jours, est-ce que cela fait disparaître les pellicules ?

La fréquence des lavages n'influence pas le phénomène. Pour agir efficacement sur les symptômes, il convient surtout de choisir le bon traitement. Alternez, tous les deux ou trois jours (selon votre besoin), un shampooing actif et un shampooing doux. Ne frottez pas vigoureusement, cela ne sert à rien.

Au contraire, massez le cuir chevelu doucement avec la pulpe des doigts. Cela évite de l'irriter davantage.

Est-ce que je peux utiliser des produits coiffants ?

Bien sûr ! Mais ils doivent être doux avec votre cuir chevelu déjà fragilisé. Choisissez une formule sans alcool avec des propriétés hydratantes. Évitez de l'appliquer directement sur le cuir chevelu et n'abusez pas des coups de peigne agressifs.