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  • Interview avec Blake Lively, la star de Gossip Girl

  • On ne parle que d’elle et on ne voit qu'elle sur les covers people/fashion de la presse américaine. Qui ça? Mais Blake Lively bien sûr alias Serena Van der Woodsen, l’étudiante sérieusement tendance de la série GOSSIP GIRL. A bientôt 26 printemps, cette grande blonde de 1M78 – sans talons je vous prie - est en train de donner le « la » en matière de mode Outre-Atlantique.  

    Propos recueillis par Frank ROUSSEAU

  • Blake Lively
  • GOSSIP GIRL a lieu dans un quartier de New York que l’on appelle le Upper East Side. En quoi est-il différent du Bronx, de Soho ou de Little Italy ?
     

    Blake Lively : C’est le quartier le plus huppé de Manhattan. Un quartier qui regroupe les plus grosses fortunes de la bannière étoilée. Dans le UES, on compte plus de banques et de cabinets d’avocats que tous les autres quartiers de « Big Apple » réunis !  Ici, c’est le dollar qui parle ! Les gars roulent en voiture de luxe et les filles disposent de plusieurs cartes de crédit – style Amex Centurion – qui leur permet de s’éclater dans les boutiques de fringues ! Certaines sont tellement riches qu’elles arrivent même à se faire ouvrir les portes d’enseignes prestigieuses en dehors des heures d'ouverture. Il n’est pas rare de voir dans l’Upper East Side des boutiques qui reçoivent ses clientes exigeantes à 23H le soir ! Quand vous claquez 10 000 dollars pour plusieurs paires de chaussures ou quatre sacs à 3000 dollars pièce, il est vrai que vous n’avez pas envie que les autres clientes vous fusillent du regard, car vous monopolisez toutes les vendeuses !  

  • Vos parents vous ont donné un prénom de garçon, pourquoi ?
    Blake Lively : Parce qu’ils n’avaient pas imaginé une seule seconde avoir une fille ! On dit le souvent que le prénom a une influence sur la façon de nous comporter. Je ne suis pas d’accord. Ce n’est pas parce que j’ai un prénom de mec que j’agis comme un mec. Par exemple, Il ne m’est jamais venu à l’esprit d’entrer chez un coiffeur pour couper mes cheveux. J’aurais même tendance à me faire mettre des extensions capillaires ! C’est dire ! Et entre une paire de baskets et d’escarpins, croyez-moi, je n’hésite pas non plus une seule seconde. Je dépense des fortunes dans les talons hauts. Et plus, ils sont casse-gueule…mieux c’est. Ma dernière acquisition ce sont des « stilettos » avec des talons de dix centimètres. Je mesure 1M78. Avec ça aux pieds, on ne repère que moi dans les soirées ou les Premières ! (rires) Bref, girly, je l’ai toujours été. Et jusqu’au bout des ongles !  

    On dit souvent que la jeunesse américaine est une génération perdue ? Vous êtes d’accord ?
    Blake Lively : Le tout c’est de s’entendre sur la définition de perdu. C’est vrai que notre génération a beaucoup plus de difficultés à trouver du travail. Elle est révolue l’époque où, aux Etats-Unis, vous pouviez réussir parce que vous en aviez la volonté. Comme les autres pays, nous connaissons la récession et l’avenir qui se dessine n’est pas rose ! Perdus, nous ne sommes donc dans la mesure où nous ne savons pas quelle direction prendre. D’un autre côté, nous sommes une génération beaucoup plus débrouillarde que l’était nos parents car nous avons compris que rien n'arrivera facilement dans la vie.  


    La parfaite tenue de la « Gossip Girl », vous la décririez comment ?
    Blake Lively :
    Une robe de soirée de chez Tadashi Shoji,  des chaussures Lanvin ou Christian Louboutin et pour sortir,  un trench Burberry et bien sûr Chanel, Chanel. Eternel Chanel. 

     

    « Gossip » en anglais, signifie « rumeur ». Est-ce quelque chose qui vous affecte, qui vous touche depuis que vous êtes quelqu’un de connu ?
    Blake Lively : Je ne les lis pas les tabloïds. Acheter ce genre de presse, c’est un peu comme si vous financiez vous-même le fouet avec lequel on va vous fouetter !  

    Il y a bien une rumeur que vous avez lu ou entendu et vous concernant ?
    Blake Lively : Oui ! Que Angelina Jolie et Brad Pitt désiraient m’adopter. Quoi d’autre ? Ah oui, que j’étais la doublure de Paris Hilton dans les soirées mondaines ! Tout ça parce que j’ai un petit chien comme elle et que je suis blonde. Désolée mais moi, je ne suis pas aussi déjantée !

  • Blake Lively
  • N’est-ce pas un peu caricatural ?

    Blake Lively : Non, Tout ce qui est dépeint dans cette série a été «vécu » par Cecily Von Ziegesar. Avant d’être l’auteur de « Gossip Girl » – un best seller en…douze volumes,  dont les droits ont été intégralement rachetés par la Warner - Cecily a été l’une de ces jeunes filles ultra gâtées. Elle l’affirmait, elle-même :  ses copines étaient déposées devant l’école en Rolls conduite par un chauffeur en gants blancs et le week-end, sa meilleure amie pouvait aller à Paris, en Concorde, avec suite royale réservée au Crillon ! Tout ça pour aller s'offrir une robe haute-couture chez Saint-Laurent !

    Un processus d’identification se révèlerait chez les fans. Objectivement, vous pensez qu’à 13 ans, on peut s’offrir un carré Hermès ?
    Blake Lively : Le problème, c’est que lorsque vous êtes jeunes, vous n’avez pas forcément la notion des prix. La vraie démarche intelligente, je pense, c’est d’aller voir sa mère et de lui dire : « Voilà Maman, telle ou telle actrice porte ce pantalon que j’aime bien ! Je sais qu’il est inabordable mais j’adore la coupe. Peut-être pourrait-t-on trouver un modèle similaire et bien moins cher ».   L’autre solution, c’est de ne pas être suiviste et de se dire : «Puisque la robe que porte Serena est un rêve inaccessible, je vais essayer de créer ma propre mode !  Je me souviens qu’ à 15 ans, n ‘ayant pas les moyens et les bonnes connections qui me permettaient de jouer les gravures de mode dans la cours de récré, je faisais  appel au système D. Puisque je ne disposais non plus pas d'un compte en banque suffisamment blindé pour m'offrir la robe qui allait faire de moi une princesse, j'empruntais la machine à coudre de ma grand-mère et je créais ma propre griffe. Je peux vous garantir que j'étais la seule à porter ces modèles uniques. Sinon, je récupérais des trucs vintage chez les fripiers et je les adaptais en y mettant ma petite touche personnelle. Ca pouvait être du strass ou de la fausse fourrure ! L'important, c'est l'accessoire. Il suffit parfois d'une petite broche ou d'une petite rangée de lamé, cousue sur les manches ou autour du col, pour donner à des vêtements d'apparence basique,  une note glamour-chic.  

    Justement qu’elle est votre définition du bon goût en matière de mode ?
    Blake Lively :
    On aura beau dire mais la mode qui, selon moi, résiste le mieux au temps, c’est le classique. Gamine, j’allais piquer dans les placards de mes sœurs les nouvelles fringues qu’elles venaient de s’acheter. Parfois, quand je tombais sur une robe appartenant à ma mère qui me plaisait bien, je l’implorais pour qu’elle l’ajuste à ma taille. Je peux vous assurer que la machine à coudre, nous l’avons amorti à la maison ! (rires). Que voulez-vous, depuis mon plus jeune  âge, j’ai toujours été attirée par les belles matières. Et les beaux tissus, jusqu’à preuve du contraire, on ne les trouve pas dans les fringues « casual » !  

  • Blake Lively

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