Interview de Christine Margossian : Retour sur scène en beauté !

Christine Margossian, grande coiffeuse par son talent mais aussi par sa générosité, est remontée sur scène après des années passées à se consacrer au coaching de managers, à la formation métier et à sa récente association en Suisse. Elle revient pour nous sur le show Probst au Luxembourg. Séquence émotion.

Sara Svati

Livecoiffure : Cela fait quelques années que vous n'étiez pas remontée sur scène… ce fut beaucoup d'émotion d'un coup ?

Christine Margossian : Cela fait 4 ans exactement que j'ai été absente des scènes. La CAC – Centrale des Artisans Coiffeurs- pour qui je travaille depuis 1 an, m'a proposé de faire ce show. J'ai bien sûr accepté car c'était pour moi la possibilité de m'exprimer sur scène de façon artistique et de dévoiler à ceux qui ne m'ont pas vue depuis longtemps, ce que je suis capable de faire.
J'avais pour objectif de montrer aux «anciens» que je suis toujours là et aux «nouveaux » qui je suis . Inutile de te dire que j'ai ressenti une immense joie ! Ce fut ma première réaction puis après c'est là que le trac vient, ça peut être très désagréable, ça t'empêche des fois de dormir, mais c'est ça aussi qui te booste !

Livecoiffure : Faire ce show nécessite des heures de préparatifs avant le jour J, parlez-nous du travail en amont et de votre équipe ?

Christine Margossian : Avant toute chose, je souhaiterais remercier Jacques Thill et Pascal Ferniot de la CAC pour m'avoir fait confiance et donné cette opportunité.

Lorsque l'on m'a annoncé au mois de novembre que j'allais participer au show, je me suis mise à réfléchir sérieusement pendant un bon moment à ce que j'allais faire.

Et pendant un mois et demi avant le jour J, j'ai travaillé dans mon atelier. J'ai fait mes recherches et mes croquis puis je me suis mise à créer. J'ai joué des volumes et des textures en fonction des cheveux de mes mannequins, j'ai utilisé des muses. J'ai sélectionné mon équipe, j'ai travaillé avec des personnes ultra positives et j'étais vraiment contente de les avoir avec moi.
Il y avait une véritable osmose entre nous !

Livecoiffure : Quelles créations avez-vous réalisées sur les planches et de quoi vous êtes-vous inspirée ?

Christine Margossian : Sur scène, j'ai présenté sous forme de différents tableaux le contenu des stages que j'avais effectués. J'ai montré qu'un coiffeur est capable d'enchaîner coupes, cocktails et soirées.
Je suis partie sur des mots clés pour mes créations : Dynamisme, modernité, joie et élégance ! J'avais 5 minutes pour faire une coupe, 3 pour un coup de peigne cranté glamour et pour le final j'avais 4 minutes pour la coiffure prestige.

Je me suis bien amusée sur le mannequin, car elle avait les cheveux courts comme moi, il a fallu que je construise les matières de bases pour créer du volume et que ça tienne. Quand tu as l'idée, cela te permet de développer ta créativité mais il faut que tu maîtrises la technique pour que ça fonctionne !
A partir de là j'ai imaginé une des femmes dans les années 40, puis un autre tableau représentait les femmes d'aujourd'hui avec Sex and the City, des femmes working girl. J'ai créé plusieurs coiffures glamour et élégantes, inspirées de Gossip Girl, en raccord avec la très haute société de l'Upper East Side.
Pour terminer, ce sont 3 mannequins similaires à la série Empire, qui portaient des robes somptueuses et qui portaient des chignons couture. Les lumières, le son, l'expression artistique et scénique, tout était en raccord.

Livecoiffure : Et côté backstage, donnez-nous quelques détails croustillants ?

Christine Margossian : Pour être honnête, j'étais en pleine souffrance physique ! Je me suis fait mal à différents endroits et pour être à l'aise, j'avais enfilé un survêtement et après 8 heures dans les coulisses, ma jambe a tellement gonflé que je n'arrivais plus à l'enlever ! [rires]

Mais j'ai finalement réussi à m'en sortir, et l'adrénaline, ça te fait dépasser tout ça. Quand tu as le mental qui suit derrière, la souffrance physique, tu l'oublies, tu peux tout faire ! Même si j'avais mon coeur qui battait à 200 pulsations minute avant de monter sur scène !
Il y avait une super ambiance entre toute l'équipe, j'en suis très reconnaissante. Je voulais terminer par remercier le metteur en scène Jean- François Veran, la Maison Denis Durand pour les robes prestige, le jeune assistant coiffeur Moha, Valérie Dumond la maquilleuse et bien sûr mes mannequins.