Interview de Jean-Michel Faretra : Coiffeur globe-trotteur à la maîtrise imparable !

Livecoiffure : Vous avez participé au show Probst au Luxembourg, pouvez-vous nous faire un bref retour?

Jean-Michel Faretra : J'en garde un très bon souvenir, c'était un événement intéressant, il y avait du monde, l'événement rassemblait des coiffeurs avec beaucoup de talent et j'étais vraiment heureux d'y participer. En ce qui me concerne , j'ai voulu jouer sur «  la coupe en live », j'avais très peu de préparation, très peu de backstage car je savais que mes confrères avaient proposé quelque chose de plus « construit » en amont. J'ai voulu montrer autre chose, qu'en très peu de temps un changement de coupe peut transformer quelqu'un. Je voulais «  du cheveu qui tombe en live » !

Livecoiffure : Votre spécialité : couper les cheveux à sec, pourquoi avoir fait ce choix?

Jean-Michel Faretra : Depuis maintenant une bonne quinzaine d'années, j'ai choisi de couper à sec  car j'obtiens un véritable résultat de la matière. Si on coupe les cheveux lorsqu'ils sont mouillés, ce n'est que le premier aspect. Sur cheveux secs, le deuxième aspect apparaît car ils s'épaississent et ils changent. Pour avoir quelque chose de réaliste, je préfère prendre la matière telle qu'elle est, peu importe que la chevelure soit frisée ou lisse. J'aime apporter de la modernité et de la texture sur cheveux secs, ils bougent beaucoup plus vite.

L'objectif de mes coupes : Que la cliente en ressortant de mon salon n'ait pas besoin de passer 3 heures sur sa coiffure le matin.

Livecoiffure : Lors de certains shows, vous avez coupé des cheveux avec un sabre… d'où vous est venue cette idée ?

Jean-Michel Faretra : J'ai passé 11 ans au Japon et j'ai eu l'occasion de manier les katanas, je faisais des arts martiaux. Et puis j'ai eu cette idée : trouver un nouveau système de coupe, tel un rasoir. C'est plus difficile et c'est lourd à porter, mais c'est grâce à de l'entraînement et de l'expérience que j'ai réussi à utiliser le katana comme outil de coupe. Je mets en garde tous ceux qui veulent essayer pour faire le buzz, il ne faut pas se lancer là-dedans comme ça, ça peut être très dangereux ! C'est une maîtrise de précision, sur ces katanas-là en plus il y a des pointes très pointues, s'ils tombent, ils peuvent blesser quelqu'un. J'ai été le premier à couper les cheveux avec un sabre, j'ai fait ça pour le côté spectaculaire, je sais que ça fait partie de ce que les gens aiment voir. J'avais fait une démonstration au Morning Live à l'époque, ça avait généré énormément de buzz et j'avais ensuite enchaîné avec les scènes du MCB. J'ai mis ensuite le sabre de côté car je m'en suis lassé. Très récemment, Bruno de Fun Radio m'a appelé après avoir visionné une vidéo d'un de mes shows sur le net, il a été bluffé et m'a convié à son émission « Spéciale matinée People », j'ai donc accepté avec plaisir. La vidéo a déjà été vue plus de 80 000 fois, j'ai halluciné !

Livecoiffure : Parlez-nous de votre salon de coiffure Faretra Paris ?

Jean-Michel Faretra : Nous avons déménagé dans le 8ème arrondissement dans un grand salon de 100 m² chic et moderne. Nous sommes 4 : Audrey, Julien Thérésa et moi-même. Nous avons plusieurs concepts au salon : la coupe à sec,  le corner barbier et le balayage en V. La coupe au sec je vous en ai parlé précédemment, l'espace barbier marche très fort, les hommes aiment de plus en plus prendre soin d'eux. Quant à la mise en place du balayage en V , c'est un balayage sur les demies-longueurs, sans racines, qui est très moderne et ne laisse pas de barres quand ça repousse.

La clientèle de base c'est celle qui m'a suivie il y a 11 ans lorsque j'étais à l'avenue Georges 5. Depuis nous avons énormément communiqué sur des sites avec des tarifs préférentiels à l'ouverture pour apporter une nouvelle clientèle à mon équipe. Le succès du salon se fait grâce à mon expérience et le fait que je sois Ambassadeur Wella depuis 1998, mais aussi par notre site internet. Aujourd'hui, il est primordial pour nous, c'est une véritable vitrine. Nous avons donc une clientèle fidèle mais aussi internationale qui nous vient de Genève, Londres, Milan… Ils organisent leurs voyages d'affaires ou familiaux en fonction, c'est très flatteur ! A l'avenir, j'aimerais prendre un virage vers la formation, je souhaiterais monter mon académie destinée aux professionnels, aux CAP et BP. Pour le moment c'est un projet, j'ai envie de faire les choses comme il faut et de prendre mon temps.