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L’angoisse du stock
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Le Salon MC Genève
Bien souvent, quand vous interrogez un dirigeant de salon de coiffure ou d’institut, celui-ci vous dira qu’un de ses soucis est d’avoir un stock le moins important possible. Préoccupation légitime car un stock, qu’on l’estime trop important ou non, c’est de la trésorerie qui est immobilisée.
Mais si avoir du stock, c’est immobiliser de la trésorerie, alors l’idéal serait de ne plus avoir de stock du tout ? Doux rêve car le stock ZERO n’existe pas ! de plus, l’impact du stock dans les comptes des entreprises de beauté est beaucoup plus limité que pour un magasin de vêtements par exemple. Il faut donc prendre de la hauteur et s’interroger sur les règles à respecter pour optimiser son niveau de stock plus que le réduire. Bonne nouvelle, elles sont simples et sont des règles de bon sens !
Car prenons le problème du stock sous un autre angle ; lorsque le comptable dit qu’une affaire a trop de stock, c’est toujours au regard du Chiffre d’Affaires et de la marge bénéficiaire dégagée. Mais alors, ai-je trop acheté ou pas assez écoulé de marchandises ? Ce qu’il faut d’abord identifier, c’est ce qui pèse le plus dans mon stock :
- S’il s’agit de produits courants, des références incontournables et standards, alors c’est moi qui ai eu les yeux plus gros que le ventre : j’ai cumulé excès de commandes sur excès de commandes des mêmes références, à l’image d’un millefeuille.
- S’il s’agit de nouveautés et/ou d’animations du fournisseur qui se retrouvent sur mes rayons à la fin de mon année d’exercice, alors c’est que je n’ai pas apporté le suivi nécessaire pour veiller à l’écoulement des produits concernés.
La bonne gestion d’un stock n’est pas le fruit du hasard, mais repose sur un ensemble de règles de bon sens et un peu de vigilance :
- Avoir un bon outil pour suivre l’historique de ses consommations, référence par référence. Si vous êtes informatisé, utilisez le module de votre logiciel dédié au stock. A défaut, créez-vous un livre d’inventaire, qui comportera l’ensemble des références de votre stock en début d’exercice et le nombre de produits consommés par référence tous les mois vous pourrez ainsi faire des commandes sur les références courantes qui seront calibrées au plus juste avec la réalité.
- Mettre en place un inventaire régulier et s’y tenir : tous les mois ou tous les trimestres, à vous de voir. Ces inventaires intermédiaires auront l’intérêt de vous alerter sur des références qui sont trop nombreuses en vous laissant le temps de réagir avant qu’il ne soit trop tard.
- Faire des référencements « intelligents ». Lorsqu’un fournisseur vous propose une animation commerciale ou une nouveauté, la question n’est pas de savoir si vous avez du stock ou non, la question est de savoir ce que cela va vous apporter et si vous ferez du chiffre d’affaires additionnel grâce à ce référencement. A titre d’exemple, je ne ferai pas de chiffre d’affaires additionnel si je référence une nouveauté tout en déréférençant une autre gamme que je vends bien, juste dans l’objectif d’alléger mon stock : dans le meilleur des cas, je vendrai toujours autant mais pas plus ! En revanche, si cette nouveauté a sa place dans mon affaire, elle doit la prendre aux côtés des autres gammes qui fonctionnent déjà bien.
- Ne pas être son propre ennemi ! Et oui la négligence nous pousse parfois à créer nos propres problèmes. Acheter des produits, c’est s’engager à les écouler. Cela nécessite de présenter les animations ou nouveautés que vous avez référencées à votre équipe, de leur demander de s’investir dans la proposition de celles-ci aux clients, et d’apporter un suivi précis des écoulements durant le premier mois de lancement c’est une règle absolue pour donner toutes les chances de succès à une nouveauté, réaliser un chiffre d’affaires additionnel et ne pas se retrouver avec ces mêmes nouveautés en fin d’exercice dans son inventaire.
En conclusion, la gestion efficace de son stock ne consiste pas à se serrer la ceinture et commander le moins possible, mais à s’imposer d’écouler ce qui est commandé. Optimiser son stock, c’est améliorer sa trésorerie. Améliorer sa trésorerie, c’est être en mesure de référencer les nouveautés et les animations des fournisseurs pour apporter une dynamique forte à nos affaires, séduire nos clients avec des propositions nouvelles, et générer du chiffre d’affaires additionnel.
Manquer de produits est une erreur encore plus grave que d’en avoir trop.
MAIS ACHETER C’EST ECOULER !
Bonnes affaires !
POUR UN ACCOMPAGNEMENT BUSINESS PERSONNALISE
EDEN ROC CONSEIL
Cyrille.hassam@sfr.fr