• La nécessité de fidéliser des équipes
  • La nécessité de fidéliser des équipes

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    orsque madame DUSCHPOUNTZ demande donc à venir vendredi, elle s’entend répondre que ce sera avec Barbara. « Sonia est en vacances, elle est malade, rien de grave au moins ? », s’inquiète notre cliente, autant soucieuse de sa coiffeuse que de ne pas pouvoir être coiffée. Rien de tout ça en réalité. D’un air gêné, on lui répond que Sonia a fait le choix de quitter le salon.

    Madame DUSCHPOUNTZ, au bord de l’évanouissement, tente maladroitement de savoir pourquoi, comment, et surtout où trouver Sonia désormais, ne se rendant même pas compte du côté désobligeant de ses questions pour le reste de l’équipe. Comme si madame DUSCHPOUNTZ ne pouvait pas trouver la même qualité chez l’un ou l’autre des coiffeurs présents. Et oui, tout ça est psychologique. Ce qui se passe dans la tête de madame DUSCHPOUNTZ n’est pas entièrement rationnel, tant son attachement à Sonia est fort. Son jugement des autres coiffeurs n’est du coup pas objectif, mais basé sur la certitude que Sonia était la coiffeuse parfaite, et que des Sonia il n’en existe que très peu.

    Nous avons tous connus des madame SCHPOUNTZ. Et pour cause, une part importante de la fidélité des clientes à un salon est dû à l’attachement que celles-ci ont pour leurs coiffeuses. Et le départ d’un collaborateur peut faire beaucoup de mal dans certains cas.

    D’une manière générale, il est donc important que le « turnover » des équipes (le fait que des collaborateurs partent et soient remplacés par des nouveaux) soit le plus bas possible, afin que la fidélité des clientes soit la plus grande possible :
    TURNOVER FAIBLE DES EQUIPES = FIDELITE IMPORTANTE DES CLIENTES

    Sauf que fidéliser ses collaborateurs de nos jours est bien plus compliqué qu’auparavant.
    Le sentiment d’insatisfaction exacerbée, la concurrence féroce, l’envie de changement sont autant de facteurs dont il faut tenter de se protéger. Et le problème, c’est qu’une caresse dans le dos peut être utile, mais ne suffit pas. Il faut désormais s’imposer avec rigueur certaines règles indispensables : les 10 commandements du manager.

    1. Tu feras adhérer tes collaborateurs au projet d’entreprise :
    Un salarié a besoin de comprendre où il travaille, les motivations et les objectifs du dirigeant. Il a besoin de bien cerner sa vraie place au sein de l’entreprise et sentir qu’il fait partie intégrante de celle-ci.

    2. Tu donneras des informations régulières sur la santé de l’entreprise :
    Le besoin de protection fait partie intégrante de chacun d’entre nous. Aussi, donner des informations régulières à ses collaborateurs sur la santé de l’entreprise permettra de rassurer chacun si celle-ci est bonne. Car l’herbe a beau être toujours plus verte ailleurs, on ne quitte pas une entreprise en bonne santé d’un claquement de doigt, on y réfléchit à deux fois. Si la santé de l’entreprise n’est pas bonne, cela n’est pas forcément un handicap. Car bien présenté, c’est aussi l’occasion de fédérer toute l’équipe autour du projet de remonter la pente, ce qui contrairement aux idées reçues est stimulant pour un collaborateur.

    3. Tu adopteras une politique salariale dynamique :
    Tout travail mérite salaire, mais les performances particulières méritent aussi un coup de pouce. Dispositif de primes avec objectifs clairs et atteignables, bonus, coup de chapeau, tout est bon pour stimuler ses collaborateurs performants et les fidéliser. Dans le respect de la rentabilité de l’entreprise bien entendu !

    4. Tu instaureras un climat agréable et tu auras une relation sincère avec tes collaborateurs :
    Les études le montrent toutes, l’environnement au travail, l’ambiance générale, et la qualité des relations entre collaborateurs et le dirigeant sont bien plus fidélisant que la rémunération. Il ne s ‘agit pas de transformer le salon en Disneyland, mais de favoriser le sentiment de plaisir à venir travailler.

    5. Tu auras un suivi régulier de chacun:
    Non seulement un entretien régulier permettra de parler de ce qui va bien et des axes de progression, mais sera valorisant pour chacun. C’est aussi l’occasion pour le collaborateur de faire connaître ses besoins éventuels pour l’aider à progresser, ou d’écouter ses idées pour faire avancer l’entreprise. Enfin, durant un entretien, il y a toujours une part qui pourra être réservée à une relation plus personnelle, qui crée du lien.

    6. Tu mettras en place un plan de formation adapté :
    On ne le dira jamais assez, la formation est un élément de motivation et de fidélisation à l’entreprise. Pour peu qu’elle soit adaptée aux besoins de chacun, et présentée comme une superbe opportunité et pas une corvée.

    7. Tu donneras du sens aux choses :
    Il n’y rien de pire pour un collaborateur que de ne pas comprendre le sens des choses qui lui sont dites ou demandées. Un peu de pédagogie est fort utile pour clarifier ce qui peut paraître évident au dirigeant, mais qui ne l’est pas toujours autant pour son salarié.

    8. Tu auras un management juste :
    Ce qui est important dans le management, ce n’est pas d’être aimé, c’est d’être perçu comme un manager juste. Si la seule chose qui vient à l’esprit d’un collaborateur pour qualifier son manager est qu’il est gentil, alors il y a beaucoup de soucis à se faire sur l’attachement de celui-ci à l’entreprise.

    9. Tu seras valeur d’exemple :
    Un manager qui donne l’exemple est souvent un bon guide. Cela ne suffit pas, mais c’est incontournable. Par cette exemplarité, le salarié est rassuré et hésitera toujours avant d’aller voir ailleurs.

    10. Tu favoriseras la prise d’initiative et tu délégueras certaines taches :
    Les études sur le sujet sont formelles, un des facteurs majeur qui crée de la frustration est le manque de considération professionnelle. Favoriser la prise d’initiative stimule et met en confiance un salarié. De la même manière, un nombre incalculable de taches plus ou moins importantes peuvent être déléguées et produire des résultats nets sur la motivation de chacun. Tout en libérant du temps pour le dirigeant…

    Bonnes affaires !
    Cyrille Hassam

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