-
-
-
Portrait : Nicolas Christ le coiffeur de toutes les médailles
-
Nicolas Christ - Show l'Oréal Professionnel
S’il est un coiffeur qui représente l’élégance française, le raffinement et l’excellence, c’est lui : Nicolas Christ. Ce strasbourgeois, fils de coiffeur, s’est lancé corps et âme dans la profession et la compétition tel un stakhanoviste... interview.
Christine Margossian
Nicolas CHRIST - Photo Didier AdamNicolas nous avons eu l’occasion de parler de vous lors de la 25ème finale des Meilleurs Ouvriers de France ce 01 mars 2015, vous-même êtes un champion toutes catégories, pouvez-vous nous résumer votre parcours de compétiteur ?
La compétition est inscrite dans mon ADN. Mon père André Christ, M.O.F, m’a certainement influencé. J’ai effectué mon apprentissage dans le salon familial parce que je savais que je m’engageais sur un chemin : celui de l’exigence. Je me suis lancé dans les concours en 1984 par le biais du Comité Artistique de la Coiffure Française. Puis de 1986 à 1992 j’ai été champion de France - junior et senior -, j’ai remporté plusieurs grands prix internationaux ainsi que les championnats d’Europe et finalement une médaille de bronze aux championnats du monde de Tokyo en 1992. Ces derniers avaient d’ailleurs accueilli le nombre record de 155000 visiteurs !Et le titre suprême de Meilleur Ouvrier de France ?
Tout de suite après les championnats du monde je me suis engagé dans la quête du Graal et c’est en 1994 à Angers que j’ai remporté cette médaille.On peut dire que vous étiez chaud depuis toutes ces années de concours ?
Rires, oui je dirai que j’étais opérationnel !On vous retrouve alors dans d’autres rôles : entraîneur, directeur de compétition, vice-président mondial de la HCF…
En effet, j’ai enchaîné avec cette casquette d’entraîneur de l'équipe nationale Russe, c’est d’ailleurs là que j’ai rencontré ma superbe femme Maria, mannequin à l’époque.
Puis la Corée du sud a fait appel à mes services, et finalement l’équipe de France…L'OMC (Organisation Mondiale de la Coiffure) m’a ensuite demandé de postuler au titre de directeur de compétition pour les championnats du monde, et j’ai eu l’honneur d’être élu avec des mandats renouvelés tous les quatre ans depuis 2004.
D’ailleurs je suis ravi d’annoncer que cette compétition se déroulera en Corée du sud en mars 2016 et que le salon professionnel parisien, le MCB by beauté sélection, renoue avec les concours internationaux avec la Coupe d'Europe Open en Septembre 2015. Quant à la Haute Coiffure Française il est exact que j’en suis le vice-président mondial.Nicolas c’est un palmarès impressionnant, surtout que tout s’enchaîne. Est-ce tout pour les concours ?
Non pas tout à fait puisque j’ai également créé le HCF Trophy.Avec ce parcours technique et artistique incroyable, vous avez bien entendu attiré les grandes marques de cosmétiques?
En effet, j’ai d’abord été repéré par la société Wella pour l’Allemagne et je dois à M. Leprince Ringuet mon statut de Coiffeur Ambassadeur l’Oréal Professionnel.
Ce rôle m’a permis de créer de façon semestrielle des collections et de participer à de nombreux shows dans le monde. Pour la partie artistique de ma carrière, j’ai aussi intégré pendant sept ans l’équipe de création de la HCF.J’ose le dire : la boucle est bouclée côté concours et titres. Mais qu’en est-il du coiffeur entrepreneur que vous êtes ?
J’ai deux salons à Strasbourg dont le principal compte une équipe de douze personnes. Pour le second je suis associé avec un ancien collaborateur.Vous coiffez toujours ?
Absolument, je ne m’en lasse pas et je suis au fauteuil, comme on dit, tous les jours sauf en cas de mission spécifique. J’ai besoin de cette relation avec la clientèle et mon équipe, et ce depuis… 31 ans !Avec votre palmarès vos tarifs sont-ils accessibles ?
Oui absolument, d’ailleurs il me plaît de constater l’étonnement de nouvelles clientes lors de l’annonce du prix de mes prestations. Pour autant je surveille de près la rentabilité de mon entreprise et nous développons régulièrement notre volume d’affaires.Et quel est votre point de vue sur la nouvelle génération de coiffeurs ?
[color color="#a20e28"]
C’est indéniablement plus difficile avec les jeunes apprentis en particulier par rapport à leur motivation, leur engagement. Je dirai que globalement les jeunes ont moins envie de s’investir ou alors différemment. Je pense aussi que le temps de l’apprentissage, réduit à deux ans et la semaine de 35 heures, ne permet pas d’optimiser la formation initiale.
De ce fait les bases du métier ne sont pas forcément acquises et je me réfère au début des entraînements du dernier concours des MOF… il a fallu passer énormément de temps sur ces fameuses bases. Mais je terminerai avec ce fait positif qu’avec le travail nous avons quand même dix Meilleurs Ouvriers de France cette session 2015 ! Et j’en suis fier.Créations NICOLAS CHRIST
[color color="#a20e28"]Cet article peut vous intéresser
-
Créations NICOLAS CHRIST