Procter & Gamble et Coty INC : des enchères à 12 milliards de dollars

C’est durant ce weekend que la manufacture internationale de produits de beauté Coty INC aurait remporté l’enchère pour l’acquisition des actifs beauté de Procter & Gamble : 12 milliards de dollars. Précisions.

Christine Margossian

On le savait depuis déjà quelques temps une bataille allait se livrer pour le rachat des marques beauté de Procter & Gamble dont Wella. Pour les concurrents connus, le groupe américain de parfums Coty et Henkel, étaient entrés en lice et c’est donc la manufacture internationale de produits de beauté fondée à Paris par François Coty en 1904 qui l’emporte.

Pour rappel Coty INC est une société qui produit des parfums, des cosmétiques et des produits de soin pour la peau. L'entreprise est connue pour sa collaboration avec des designers et des célébrités grâce à la création de leurs parfums. On peut citer Céline Dion, Beyoncé, Lady Gaga mais aussi, pour le secteur prestige, les parfums Gucci, Hugo Boss et Dolce & Gabbana.

Le siège de cette société française d’origine fut déplacé à New York au début de la Seconde Guerre mondiale par l'ex-femme du fondateur François Coty. Il s’avère qu’aujourd’hui, le groupe Coty est un des plus gros producteurs de parfum au monde ! L'entreprise possède aussi des marques de maquillage qui, une fois intégrées - Cover Girl et Max Factor - permettraient à Coty de passer numéro deux mondial du secteur. Et si l'opération se concrétise, elle représentera la transaction la plus importante réalisée dans le secteur des cosmétiques depuis une décennie hissant Coty au rang des principaux acteurs dans la production de parfums et de soins capillaires.

En ce qui concerne le marché capillaire, on l’estime à plus de 10 milliards d'euros. Et même avec ce chiffre, c’est un secteur qui est à la peine. Il continue de progresser dans les pays émergents, il recule dans les pays du vieux continent. Coty fera donc son entrée sur ce marché des produits capillaires, avec ses nouvelles marques Wella et Clairol.

Ainsi pour la deuxième fois Wella échappe au géant allemand Henkel qui avait toutefois relativisé l’intérêt de son groupe pour Wella, rappelant qu'il n'avait absolument pas à procéder à de grosses acquisitions de plusieurs milliards d'euros pour se conformer à ses objectifs financiers. cf le président du directoire Kasper Rorsted…