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Stéphane Scotto Di Cesare, un artiste multifacettes.
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Sara Svati
Livecoiffure : Cette année 2014 marque un gros tournant dans votre carrière puisque vous avez décidé de déménager à Montréal… Dans quel but est-ce ?
Stéphane Scotto Di Cesare : Depuis plusieurs années, j’ai formé, dirigé et managé plus de trente-cinq employés et professionnels au sein de l’école Scotto di Cesare en France. Beaucoup de mes anciens élèves résident au Canada aujourd’hui, j’ai donc décidé avec ma famille de faire le grand saut là-bas. Je souhaitais axer mon travail sur une direction encore plus artistique et Montréal m’offre une diversité et une mixité des genres beaucoup plus importante. L’espace de jeux me semble beaucoup plus grand mais je prends le risque de tout remettre en cause pour ce nouveau défi. En France j’avais travail, notoriété, passion et équipe performante. Le compteur repart à zéro…pour de nouvelles aventures.Livecoiffure : Que devient l’école de coiffure, esthétique et maquillage que vous dirigiez à Vannes ?
Stéphane Scotto Di Cesare : Etant associé à la gérance des salons et de l’école avec mon frère, c’est naturellement qu’il a repris l’entreprise. La direction de l’école revient à mon bras droit depuis vingt ans, Sarah Duran. Mon travail ainsi que celui de mon père sont ainsi pérennes. Je reste en relation permanente avec mon ancienne équipe et reste suis confiant quant à l’avenir de l’école.Livecoiffure : Pouvez-vous nous expliquer comment sont perçus vos projets au Canada par rapport à la France ? L’accueil est-il différent ?
Stéphane Scotto Di Cesare : Dès mon arrivée au Canada, je me suis renseigné sur le marché et les habitudes du pays. La culture est très différente, se rapprochant beaucoup des modes américaines. La différence majeure entre la France et le Canada, c’est qu’ici je suis un coiffeur beaucoup plus libre. Les tendances arrivent tout droit des Etats-Unis où les personnes n’ont pas de limites. Parfois je me sentais décalé en France, hors concours, alors qu’ici mes créations sont remarquées. Mon sens artistique se ressource tous les jours un peu plus dans la rue, devant la télé ou encore dans les magazines.Livecoiffure : Vous êtes énormément dans la création, avez-vous pu satisfaire récemment un projet qui vous tenait à coeur ?
Stéphane Scotto Di Cesare : Oui j’ai réalisé un de mes rêves les plus fous : Le hair street art. J’ai toujours eu cette idée novatrice et enfin elle s’accomplit ! J’ai commencé ma série cet été lors de la Fashion Week à Montréal, où j’ai eu la chance de rencontrer Denis Binet, coiffeur et artiste, qui a l’habitude de travailler pour la haute-couture.
Le concept est très simple : j’accoste une personne dans la rue, je la coiffe, on la maquille, on l’habille, tout ceci en direct et sous les yeux du public. Je veux montrer qu’avec cette performance artistique, je peux créer un mouvement afin de ramener la coiffure dans la rue. Ma french touch se lit dans mon allure et ma gestuelle, mais la création, elle, est décalée et tout droit sortie de mon imaginaire.
L’accueil du premier hair street art a été au rendez-vous avec plus de 400 partages sur les réseaux sociaux. Le prochain rendez-vous sera pour le mois de janvier sous la neige. Je compte donc publier des vidéos régulièrement dans des lieux insolites et inattendus.Livecoiffure : Mise à part Le Hair Street Marketing, que faites-vous d’autre au Canada ?
Stéphane Scotto Di Cesare : J’ai la chance aussi de travailler avec l’enseigne Coco Cristal, entreprise d’extensions de cheveux de luxe, où je donne des formations haute coiffure de créatif sculturing. Je participe à beaucoup de shootings photo, feuilletons télé, magazines, et j’ai même un projet de défilé pour une grande marque !
On me propose aussi d’autres projets plus originaux, comme le musée Grévin de Montréal qui me fait occasionnellement des demandes spécifiques, j’ai par exemple passé une soirée avec Marylin Monroe et Angelina Jolie, c’est très amusant et gratifiant!Livecoiffure :Auriez-vous éventuellement quelque chose à rajouter ou un message à faire passer ?
Stéphane Scotto Di Cesare : Je suis nommé aux Hairdressing Awards 2014 – concours de coiffure français où les participants doivent constituer un dossier de quatre visuels artistiques par catégorie- et je suis finaliste dans deux catégories, celle du grand ouest et de la coiffure masculine. J’ai prévu une série homme vintage dans les couleurs sépia, et une série monochrome rouge pour le grand ouest. Exceptionnellement cette cérémonie se déroulera en 2015 pour les dix ans de Schwarzkopf.