Tu fais la voix de la Schtroumpfette dans la version américaine des « Smurfs 2 », un film d’animation dont le premier volet avait rapporté au box office mondiale plus de 500 millions de billets verts. Avec tes cheveux, tu vois la vie en bleu maintenant ?
Katy Perry : (rires) En bleu et en rose ! Ce qui doit faire un drôle de mélange. Mais qu’importe, soyons fun ! Quand j’étais gamine, je ne connaissais pas ces personnages.
Je n’ai donc pas grandi avec eux. Mon idole quand j’étais petite, c’était Madonna. Je voulais lui ressembler. Chanter comme elle. Bouger comme elle. M’habiller comme elle. Faire les mêmes films qu’elle.
Il y a quelques mois, j’étais à l’affiche d’un film de Schtroumpfs !!! (rires). Ne cherche pas à comprendre. Il n’y a aucun lien !
A part ça, je n’ai jamais voulu devenir bleue personnellement même si j’adore la couleur ! A part ça, je mange des céréales Lucky Charms chaque matin et ce depuis que je suis toute petite.
Comme tu le sais, il y a plein de couleurs dans la boîte de ces céréales et jusqu’à présent je n’ai jamais viré au rose, au vert ou au rouge.
Il m’aura fallu les Schtroumpfs et atteindre l’âge de 28 ans pour me voir virer au bleu !
Et en blonde ?
Katy Perry : Oui mais ça c’est plus banal ! (rires). N’importe quelle fille peut, si elle le désire entrer chez un coiffeur et se faire peroxyder les cheveux. Par contre, entrer dans un cabinet de dermato et dire : « Docteur, je voudrais que ma peau vire au bleu ! », à part la strangulation, je ne vois pas comment c’est possible ou alors tu passes dans les mains d’un tatoueur, là je ne dis pas ! (rires)
Ce « Schtroumpfs 2 » se déroule à Paris. Tu pourrais nous parler un peu de cette ville ? Aimes-tu y séjourner ? Que fais tu quand tu es là bas ?
Katy Perry :Paris oh la la la c’est magnifique! Même si les photographes là-bas sont « very » extrêmes. Il faut que je te dise, tout ce qui vient de France, j’adore.
Ah oui, et tu pourrais un jour chanter dans la langue de Voltaire ?
Katy Perry : J’ignorais que Voltaire chantait ! (rires). Je plaisante ! Pour chanter en Français, il faudrait déjà que je maitrise votre langue. Ce qui est loin d’être le cas. A part « Ca va ? », « Où est la boulangerie s’il vous plait ? », « Quelle heure il est ? » ou « Une boîte de macarons monsieur s’il vous plait » j’atteins très vite mes limites.
Et comme je n’ai pas non plus envie d’apprendre par phonétique sans comprendre ce que je chante, je freine des quatre fers !
Je sais que ça se fait beaucoup quand des artistes chantent dans une langue qui n’est pas la leur, ils apprennent par cœur les paroles sans piger un traitre de mot de ce qu’ils chantent !
Moi ça me gêne ! Pour la petite anecdote ma mère parle couramment le Français. Faut croire que je n’ai pas hérité de ce gène là ! Maintenant, il faut que je sois franche avec toi. Si je devais apprendre une nouvelle langue, ça serait en priorité l’Espagnol !
L’idée de vieillir, tu vis ça comment ?
Katy Perry :Quand j’avais 20 ans, je me disais : « Pourvu que je réussisse à faire un truc bien dans ma vie ». Maintenant que j’en ai presque 30, je me dis : « J’ai fais des tas de trucs bien dans ma vie ! Pourvu que ça dure! ». A 40 ans je risque de me faire cette réflexion : « Pourvu qu’il y ait d’autres trucs bien à faire ? ». (rires). Pour l’heure, l’énergie qui m’anime intérieurement n’a jamais été aussi forte. Aussi puissante.
Je ne sais pas pourquoi mais j’imagine que ton dressing doit être gentiment ou méchamment hallucinant…
Katy Perry :Hallucinant, oui, c’est le mot ! On dit que l’habit ne fait pas le moine ! Je ne suis pas d’accord.
Personnellement je trouve que la façon de s’habiller reflète réellement ce que nous sommes intérieurement. Moi, c’est l’humour, la dérision et une grosse dose d’excentricité. Tout ça, c’est grâce à mon père. Avec ma mère, ils n’avaient pas les moyens de m’acheter des robes ou fringues neuves. Le matin, le week end, il me réveillait à 7H00 pour aller aux vidages de caves ou de greniers ou alors dans les associations de récup de fringues, les Flea Market.
Le but c’était de faire des affaires ! Papa me donnait un dollar et moi, j’arrivais à trouver des vêtements à 50 cents. C’est comme ça que j’ai créé mon style.
Tu es toujours très proche de ton public et je me demandais qu’est-ce qui te fascinait le plus chez les hommes et chez les femmes qui adorent ta musique ?
Katy Perry :Hommes et femmes ? Je dirais plutôt ado…mais bon, why not ! Ce qui me fascine, c’est l’immense décalage qu’il y a justement entre un homme et une femme ! (rires). Pour avoir étudié ces spécimens et les avoir beaucoup observés, je peux t’assurer qu’ils ne sont pas du tout mais alors pas du tout « cablés » pareil !
Puisqu’on parle d’apparence, fais-tu attention à ce que tu manges ?
Katy Perry :Je fais du sport trois fois par semaine. Je fais de la méditation, du yoga. Je suis aussi une adepte des massages et de l’acuponcture.
La médecine chinoise, c’est mon truc. Je bois des litres de thé vert et du coup je passe beaucoup de temps aux toilettes ! (rires). Mais tu sais, je suis aussi quelqu’un qui se donne toujours à fond quand je me produis sur scène. Je peux t’assurer qu’après une tournée, tu peux manger des tonnes de tacos ou de donuts car tu élimines tout !
Tes variations capillaires ?
Ils sont le reflet de ton humeur ? J’essaie aussi de faire que mes colorations collent avec mes tenues vestimentaires sur scène. Il y a des teintes, en effet, qui s’associent mal !
On t’a vu chanter pour le Président Obama. Danse t-il bien ?
Katy Perry :Il s’en sort pas mal ! Ses filles sont adorables. Ce qui m’a le plus surpris, c’est la façon dont elles se protègent mutuellement. Il y en a toujours une qui veille sur l’autre et réciproquement. Ma sœur et moi sommes très proches également mais pas comme les filles d’Obama. On sent bien qu’entre ces deux-là, il y a beaucoup d’amour et de tendresse qui passent !
Tu as déjà été rebelle dans la vie ?
Katy Perry :Un jour j’ai demandé à ma mère si je pouvais me faire au piercing au nez ! Son « NO » fut catégorique. J’ai profité d’un aller-retour qu’elle faisait à la banque pour prendre une épingle à nourrice, un morceau de glace dans le frigo et j’ai percé mon nez moi-même avec les moyens du bord ! Sur le coup j’ai trouvé ça super mignon. Aujourd’hui, je me dis que je n’ai pas été très maline car j’ai une vilaine cicatrice !
