Talent à suivre : Ali Had coiffeur à Metz

Ali d’où vous vient cette passion pour la coiffure ?
Tout jeune j’étais scotché devant MTV et les rappeurs américains. Je voulais adopter leurs coupes aux fondus très courts et à l’époque, donc dans les années 90, rares étaient ceux qui portaient cette structure. Je me rends donc chez un coiffeur avec modèle à l’appui et là, horreur malheur, je ressors avec une coupe au bol !
J’ai réfléchi toute une nuit à une solution pour supprimer cette démarcation et le lendemain matin, empruntant la tondeuse de mon frère, je me suis installé dans la salle de bain et pendant près de deux heures je me suis appliqué à gommer les imperfections. C’était le top ! Dans la rue les gens m’arrêtaient pour me demander qui avait fait ma coupe et c’est à partir de là, à onze ans que j’ai commencé mes premières coupes… dans le garage familial !
Alors c’était un puis deux copains etc. Bien sûr c’était gratuit et ensuite on a commencé à me glisser des pièces. Je rentrais de l’école je jetais mon cartable et je travaillais de 18h à 21h et le dimanche de 10h à 23h ! Dingue.

Et la suite alors directement à l’école de coiffure ?
Non pas du tout ! Lors d’un entretien avec une conseillère d’orientation j’ai présenté mon rêve : devenir coiffeur. Elle s’est moqué de moi, mes camarades pareils.
A l’époque j’étais un peu agité en cours et personne ne m’a pris au sérieux, se moquant en plus des coiffeurs et de la réputation de leurs penchants sexuels. Cela m’a même conduit à une convocation chez la directrice et à un renvoi d’une semaine du collège. Hallucinant. J’ai été contraint de suivre des études en BEP vente que j’ai validées mais sans motivation.
Heureusement un jour, passant devant l’école de coiffure de Metz, j’ai poussé la porte et Madame Genco a ouvert ses bras au jeune passionné que j’étais. Grâce à elle je pouvais rendre réel mon rêve professionnel.

Aujourd’hui à trente ans vous êtes installé, quelle est votre clientèle et êtes-vous spécialisé dans la coiffure masculine ?
Mes clients du garage sont depuis fidélisés, et certains parmi eux sont devenus des footballeurs de renom comme Romain Metanire, Gaëtan Bussmann ou encore Bouna Sarr.
D’où une réputation de coiffeur du club de foot de Metz mais je tiens à préciser que je ne coiffe pas toute l’équipe - rires -. J’affiche clairement ma spécialité de coiffeur homme et barbier mais pas que.
Je développe aussi des spécialités techniques qui attirent les femmes notamment le lissage. J’ai d’ailleurs été le premier salon a distribué à Metz et à pratiquer les lissages de la marque Liss factor.

Par rapport à mes multi- casquettes j’ai ouïe dire que vous intégrerez prochainement l’équipe de formateurs de Cylea CAC. Belle revanche pour le mal aimé de l’éducation nationale ?
Ah oui c’est sûr devenir formateur le comble ! Je commence d’ailleurs le 23 février au siège de la Centrale des Artisans Coiffeurs - CAC – Metz. Là où j’ai d’ailleurs suivi vos stages avec assiduité chère Christine… Mon premier thème est l’art du rasage mais il est également prévu que je diffuse l’information sur les formules collections avec la collection Phantasmes.
Ceci se fera dans un second temps.

Et comment voyez-vous votre avenir Ali ?
J’ai comme objectif de créer mes propres collections à travers des dossiers de presse mais comme pour mon salon, je veux m’exprimer pour la femme autant que pour l’homme. Et bien sûr avoir la reconnaissance de mes pairs grâce à l’animation de stages.

Collection Printemps/Été "Phantasmes"
Cyléa Formations By CAC